Le pauvre Albert II doit se dire que Philippe a
bien de la chance. Lui quand il faisait des consultations
post-électorales, chaque audience durait longtemps. Son fils se contente
d'une demi-heure par personne. C'est vraiment le minimum syndical,
il ne risque pas d'être surmené. Je suppose que comme ça il évitera les
heures supplémentaires que devait faire son père (lui il a même reçu à
l'hôpital) et il profitera d'un long w-e de l'Ascension. Si Albert II
avait pu bénéficier d'un rythme aussi léger et d'autant de facilités, il
serait sans doute encore notre Roi.
Ce n'est pas donné à tout le
monde de parler politique pendant 2 heures. Il faut maîtriser à fond le
dossier et très bien connaître son interlocuteur. Philippe en est
évidemment incapable. Après 30 minutes il ne sait plus quoi dire. De
plus, son chef de cabinet sait parfaitement bien que si on le laisse
trop longtemps il risque de faire des gaffes. Tout le monde sait qu'il
est autoritaire et veut imposer sa volonté. Tous les politiciens qui
sont passés au Palais du temps d'Albert II étaient unanimes, il
maîtrisait le sujet, savait mener les entretiens, participait très
activement à la discussion.
Évidemment, on a beau avoir essayé de
préparer Philippe pendant 20 ans à cette fonction, visiblement, il n'a
toujours pas la carrure nécessaire pour mener à bien sa mission.
Comme Albert II doit regretter d'avoir sacrifié ses nuits, d'avoir
travaillé sur son lit d'hôpital, sacrifiant ses convalescences alors que
visiblement le minimum syndical suffit et que moins on en fait (il est
impossible d'avoir un entretien sur le fond en 30 minutes) plus les
journalistes sont élogieux. S'il avait su !
C'est d'ailleurs pour ça
que pour éviter que les journalistes écrivent des commentaires
négatifs, on les amadoue avec du café devant les grilles. C'est facile
quand c'est offert par le contribuable. Mais vu qu'en Belgique il n'y a
pas de vrais journalistes ! Il suffit de voir ce que la presse ose
écrire chez nos voisins, par exemple sur le Président Hollande. C'est
impossible chez nous. Aujourd'hui en tout cas. Ce l'était par le passé.
Décidément, comme on regrette notre bon Roi Albert II !
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